Ce 8 octobre 2019, journée de grève nationale des aides et accompagnement à domicile, le Réseau APA soutient l’expression de ses salariés et lance un signal aux pouvoirs publics. L’été 2019 aura été, de l’avis de tous les professionnels des secteurs sociaux et médico-sociaux, l’un des plus difficiles dans l’accompagnement des personnes âgées et en situation de handicap. L’Etat ne doit plus se contenter de généralités : l’annonce d’une nouvelle loi sur l’autonomie, au printemps 2020, devra impulser un élan significatif dans le secteur.
Le constat de cet été est sans appel : dans le secteur de l’aide à domicile, les graves difficultés de fonctionnement, notamment liées au recrutement, ont contribué à l’épuisement des personnels. Cette situation s’installe depuis de trop nombreuses années, sans que la mesure réelle des besoins ne soit prise en compte. L’opinion public connaît les difficultés rencontrées par les EHPAD, il faut aujourd’hui attirer l’attention sur les activités d’aide et d’accompagnement à domicile.
Moins de personnels, plus de besoins !
Malheureusement les courbes se croisent : moins de personnels, plus de besoins ! La pression s’accroit sur le personnel de l’aide à domicile qui exerce son métier avec une implication reconnue et un engagement pour améliorer le quotidien des personnes accompagnées. Il faut saluer le haut niveau de responsabilité de ces professionnels à l’occasion de cette grève qui ne prend pas la forme d’interruption du travail pour ne pas dégrader la qualité de l’accompagnement de leurs bénéficiaires.
A longueur de rapports et de discours, chacun s’attache à souligner combien ces emplois sont essentiels à l’équilibre de notre société, mais aucune action d’ampleur n’est conduite par l’Etat.
Le Réseau APA s’efforce d’améliorer les conditions de ses salariés en allant au-delà des obligations de la convention collective notamment en matière de formation ou d’indemnisation du transport. Il s’investit également dans de nouvelles formes d’organisation qui respectent mieux la vie personnelle de ses équipes. Mais pour aller plus loin dans la valorisation des métiers du domicile, une implication et un engagement plus fort des pouvoirs publics et de l’Etat, est indispensable.
Nous sommes à la croisée des chemins : dès le vote de la loi de finance de la sécurité sociale 2020, des mesures fortes et immédiates doivent être faites et maintenues pour le secteur du domicile.
Après tant de promesses, vieillir dans la dignité et vivre le handicap dans la dignité, doivent devenir enfin des causes nationales.