Parle-t-on assez des milliers de personnes qui rentrent, guéries, de l’hôpital ?
Depuis l’arrivée du Coronavirus, le Réseau APA connait une forte hausse d’activité de livraison de repas à domicile. Cela est dû au confinement parce que de nombreuses personnes ne souhaitent plus faire leurs courses en extérieur. En plus, il y a plusieurs demandes générées par les sorties d’hospitalisations après COVID19. En effet, pour bénéficier d’un retour à domicile dans de meilleures conditions, les patients préfèrent se faire livrer le repas au lieu de sortir pour faire les courses.
Matériel de protection, réactivité et sourires pour traiter les demandes de livraison de repas
Jusqu’à présent, toutes ces interventions ont été possibles grâce au matériel de protection dont disposent les porteurs de repas. Philippe WEBER, directeur de l’association Domicile 90 (membre du Réseau APA), déclarait récemment pour l’Est Républicain :
« La demande explose sur le territoire de Belfort, et pourtant, nous arrivons à faire face. L’équipe de porteurs se démène, avec gentillesse et empathie, pour garantir l’approvisionnement des personnes âgées. Avec de bons produits, une très grande réactivité et le sourire… dans les yeux ! « (à défaut d’être visible sous le masque !)
Le maintien des services d’aide à domicile : un geste barrière
Les services d’aide et de soins à domicile répondent également, au cas par cas, aux nouvelles demandes de mise en place. Après une hospitalisation pour Covid, les patients qui rentrent chez eux sont en général encore affaiblis. Afin de les aider à retrouver sereinement toutes leurs capacités, le Réseau APA peut mettre en place un accompagnement temporaire.
Plus important encore, le maintien des services d’aide à domicile, en particulier auprès des plus fragiles, constitue en lui-même un geste barrière. Les auxiliaires de vie, aides à domicile, aides-soignants, infirmiers à domicile, en plus de leurs gestes techniques d’aide et de soins, veillent au bien-être de leur bénéficiaire.
« Dans cette crise, les acteurs de l’aide à domicile doivent plus que jamais être présents pour prendre soins de nos aînés et des personnes en situation de handicap. Nous devons les aider à éviter les hospitalisations. » rappelle Sandrine THIBAUT, Directrice de l’ADAPAH dans les Ardennes (membre du Réseau APA).
Intervenir auprès de bénéficiaires touchés par le coronavirus … Qu’est ce que ça change pour nos professionnels?
Sophie STREICHER, adjointe à la direction du Service de Soins Infirmiers à Domicile et du Centre de Santé Infirmier d’APAMAD (membre du Réseau APA), a été interviewée pour le magazine ASH. Extrait de l’article du 9 avril 2020 :
« Les habitudes ont changé. Sitôt franchie la porte du domicile, les intervenantes procèdent à une évaluation du risque épidémique, en posant à la personne âgée visitée quelques questions à distance. Par exemple, a-t-elle chaud ou tousse-t-elle? Autant de façons d’éviter toute contagion et de s’assurer qu’il n’y a pas de symptômes d’une rechute après une hospitalisation pour Covid-19. »
Encore en petit nombre, les personnes âgées ou handicapées regagnent progressivement leur domicile après avoir été guéries du Coronavirus. Dès l’arrivée à la maison, des précautions s’imposent.
« Dans le doute, nous appliquons des mesures de protection pendant quinze jours après la sortie d’hospitalisation. Le tout en veillant à ne pas altérer le lien entre soignant et patient, et en se montrant très économes en masques, en blouses … On a tout compté, pièce par pièce, en fonction du nombre de personnes suivies. On a réussi à ne pas affronter de pénurie. Les quinze jours passés, la fin du confinement est actée et mise par écrit, pour que l’ensemble des intervenants dispose de l’information. » rajoute Sophie Streicher.
Appeler les résidents isolés
Sophie Streicher se réjouit que les personnes accompagnées par son service aient plutôt été épargnées. Pour l’heure, quatre ou cinq personnes de retour d’hospitalisation sont suivies, pour un service qui compte près de 250 places.
Article complet disponible ici : www.ash.tm.fr
